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Anne-Françoise TASNIER & Benoît FERON

Les camps de bétail Mundari du Soudan du Sud &

Une odyssée Africaine à travers l’art de la parure et du portrait

LA LANTERNE – place André Thome – Entrée libre

Du samedi 2 septembre au dimanche 1er octobre 2023

L’édition 2023 du Festiphoto de Rambouillet met à l’honneur le couple de photographes Benoît Feron et Anne-Françoise Tasnier au pôle culturel de la Lanterne.

Benoît Feron et Anne-Françoise Tasnier sont un couple de photographes belges aux multiples facettes, passionné·e·s par la beauté de la Terre et de ses peuples.

Vous pourrez admirer leur double exposition pendant tout le mois de septembre et pendant les trois jours du festival :

Les camps de bétail Mundari du Soudan du Sud, un travail commun des deux photographes,

Une odyssée Africaine à travers l’art de la parure et du portrait, une exposition solo de Benoît Feron.

Suivez le travail d’Anne-Françoise TASNIER :

Suivez le travail de Benoît FERON :

Les camps de bétail Mundari du Soudan du Sud

L’exposition présente les regards croisés et complémentaires des deux photographes lors de plusieurs immersions dans la vie de ces bergers du bout du monde. Les Mundari font partie des tribus mythiques du Soudan du Sud. Isolés par la guerre et l’instabilité politique de la région, ils ont maintenu leurs traditions, vivant en parfaite harmonie avec la terre et leur bétail.

Tandis que les anciens restent au village, les jeunes, hommes, femmes et quelques enfants s’installent dans des « camps de bétail » itinérant le long du Nil au rythme de la saison des pluies, à la recherche de l’herbe indispensable à leurs gigantesques troupeaux composés de vaches Ankole-Watusi aux cornes magnifiques, fruit d’un croisement remontant à plusieurs millénaires entre des bovins égyptiens et indiens.  Dans ce pays qui manque de tout, le nombre et la beauté de ces vaches conditionnent la richesse d’un clan, le statut social d’un homme, le prestige d’une famille.

Dans le camp, chacun joue un rôle bien défini. Le matin, les hommes emmènent le bétail aux alentours pour paître. Les femmes cuisinent. Les enfants ramassent les bouses pour les sécher au soleil et les brûler en fin de journée.  Ces feux permettent d’éloigner, grâce à la fumée produite, les moustiques et autres insectes. Rien n’est gaspillé, les cendres sont utilisées comme antiseptique naturel. Les Mundari s’en enduisent le corps pour se protéger du soleil et l’utilisent même comme dentifrice.  Ils en enduisent également les cornes et la peau des vaches tout en leur prodiguant de véritables massages. L’urine des vaches sert à se laver et à se décolorer les cheveux.

La nuit tombée, les Mundari jouent de la musique en soufflant dans une longue corne de vache.  Ils chantent et dansent aux abords de ces feux aux côtés desquels ils s’endorment sous les étoiles.  Certains d’entre eux restent éveillés, armés de Kalachnikovs afin de protéger le camp des attaques d’autres tribus tentées de leur voler leurs Ankole Watusi.

Une odyssée Africaine à travers l’art de la parure et du portrait

Cette exposition en noir et blanc est présentée à l’occasion de la sortie du dernier livre de Benoît Feron, Odyssée Africaine, à paraître aux éditions Odyssée.

Elle met en lumière une caractéristique fondamentale commune à de nombreuses ethnies africaines photographiées par Benoît Feron au fil des ans : le corps y est source de canevas artistique et identitaire.

Parures, bijoux, scarifications sont le résultat, parfois surprenant, d’une créativité sans pareil au service de l’embellissement du corps, de rites initiatiques ou de l’identification d’un groupe ethnique.

Parfois aussi mais plus rarement, elles peuvent être d’inspiration médicale ou représenter des récompenses de guerre.

Vu leur vertu identitaire, ces marques sont d’une extrême variété et témoignent de la grande diversité de ces peuples et de la singularité de chacun d’entre eux, à l’opposé de la démarche de globalisation du monde occidental.

Des photos puissantes qui nous interrogent aussi sur l’évolution de pratiques grandissantes au sein de nos sociétés.

Les photographes :

Anne-Françoise est diplômée en photographie et en sciences politiques. Son regard a été éveillé par l’influence de l’histoire de nos origines sur l’actualité de nos consciences, ce qui la pousse à explorer ce questionnement à travers les voyages, les rencontres et l’image. Sa démarche photographique est intimiste. Elle s’offre le temps de sentir l’essence, la profondeur de ce qui la séduit, d’aller toucher là où la terre, la nature, sa faune, sa flore et l’humain nous offrent toute leurs diversités et révèlent certains de leurs mystères.Benoît parcourt le globe depuis de nombreuses années pour témoigner de la réalité fragile de notre planète et de la diversité de ses peuples. Porté par sa soif pour cette exploration du monde, de sa faune et de ses habitants, attiré par le graphisme et une vision artistique de notre planète, ses premières explorations photographiques se déroulèrent en Afrique de l’Est dans la Vallée du Rift, région qui l’a séduite tant par sa nature exceptionnelle que par la grande diversité et l’infinie beauté de ses peuples. Son travail sur l’être humain, une quête de la beauté dans la diversité, rejoint ainsi l’approche de Sebastiao Salgado, qui considère que « les gens sont beaux partout et partout ils veulent être représentés avec dignité »

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